Très utilisée pendant l'Antiquité romaine, la mosaïque reste en usage tout au long du Moyen Âge, en particulier chez les Byzantins, continuateurs des Grecs et des Romains (basilique San Vitale de Ravenne ), et tout au long de la Renaissance. Après avoir quasiment disparu pendant plusieurs siècles, cet art est réapparu au grand jour en France avec les mosaïques de l'opéra Garnier à Paris, par Giandomenico Facchina. Le mouvement Art nouveau amplifiera par la suite cette large diffusion. Aujourd'hui, la mosaïque est utilisée tant par des artistes du mouvement Op Art tels que Carlos Cruz-Diez, Vasarely que pour des projets du quotidien en architecture et décoration intérieure ou extérieure.
Histoire
Perfectionnée à Carthage, la technique de la mosaïque se généralise dans l'Empire romain à
l'occasion des guerres Puniques.
La mosaïque était beaucoup utilisée pendant l'Antiquité pour la décoration intérieure des
maisons et des temples, notamment
de leurs murs ou de leurs sols (« tapis en mosaïque » à l'intérieur d'une pièce d'habitation
antique, ou « paillasson en
mosaïque » à son entrée). Elle nous est devenue particulièrement familière depuis la
découverte des sites romains bien
conservés tels que Pompéi ou Herculanum.
Passant par différents styles, la mosaïque romaine sera utilisée durant toute la
période de l'empire romain. Les mosaïques romaines sont faites essentiellement de marbres,
mais aussi parfois pour partie
de pâtes de verre ou de coquillages.
Technique
La mosaïque romaine, faite de marbre, est largement diffusée dans tout l’empire. La taille d'éléments cubiques, les tesselles, à l'aide de la marteline est une évolution majeure de la mosaïque à cette époque. Les mosaïques recouvrent alors les sols mais aussi les murs.
Plusieurs opus (ou andamento : forme des tesselles et manière de les disposer) coexistent :
- le plus connu, l’opus tessellatum, emploie comme tesselles des abacules, c'est-à-dire des petits cubes de pierre, collés soit directement sur la surface à paver, soit sur un enduit intermédiaire ;
- il existe aussi l’opus sectile, qui utilise des fragments de tailles inégales de pierre, de marbre ou même de verre coloré (crustæ).